30/11/2018
Conseil Départemental du 30 Novembre 2018 - Intervention de Marie-Louise GOURDON

Monsieur le Président, chères et chers collègues
Après le débat sur les orientations budgétaires nous voilà pour débattre sur le budget.
J’ai choisi de développer quelques points qui me paraissent importants plutôt que d’analyser en détails l’ensemble des points du budget sur lesquels nous interviendrons lors des rapports.
Le Budget 2019 est conforme aux orientations que vous avez présentées fin octobre avec un montant de 1 384 M€ , soit +1.2% par rapport à 2018.
Que faut-il en retenir?
que les Droits de mutation augmentent de 18 M€, après avoir augmenté de 50 Millions d’euros en 2018,
que vous avez baissé la taxe sur le Foncier Bâti, ce qui fait une baisse de recettes de 15M€,
ainsi les recettes réelles de fonctionnement ne progressent que de 6.4 M€ par rapport au BP 2018, soit un petit + 0.5 %. C’est à dire qu’elles stagnent.
Vous faites référence dans votre rapport à l’année 2009.
En 2009, le Département augmentait les taux des impôts départementaux de 15% sur les 4 taxes.
Nous étions au début de la crise économique et financière, et cette hausse portait sur la Taxe d’Habitation prélevée sur tous les habitants du département, la taxe foncière sur le Bâti prélevée sur les propriétaires de résidences principales et secondaires, le foncier Non Bâti mais aussi, sur la taxe professionnelle prélevée sur les entreprises.
L’augmentation de produit qui en a résulté pour le Département s’établit selon les chiffres de la DGCL, à + de 71 M€, prélèvement qui perdure depuis lors.
10 ans après ce sont, donc, plus de 710 M€, avec la progression des bases, qui auront été prélevés par le Département du fait du choix de l’augmentation de 15 % des taux des 4 taxes.
Autre choix décisif il y a dix ans : celui de l’endettement. Alors déjà élevé, il a bondi à partir de 2009 du fait notamment du lancement du plan de relance qui a permis de réaliser, entre autre, de lourds travaux routiers sur Nice et le plaine du Var.
Ces mêmes investissements ont été transférés à la Métropole en 2012, sachant que le Département continue de rembourser à la Métropole les emprunts afférents jusqu’au dernier euro, au travers de la dotation de compensation.
L’encours de la dette consolidée du département, à partir de 2012, dépasse sans discontinuer, le milliard d’euro, et ce jusqu’en 2015. Alors, au bord de l’asphyxie, des efforts de désendettement ont été réalisés, notamment soutenus par la vente des parts de l’aéroport.
L’encours consolidé s’élève aujourd’hui à presque 900 M€. Celui du seul département s’élève à 795 M€ au 31 décembre 2018.
Avec un encours de dette de 740€ par habitant, pour une moyenne de 551€, notre département se place dans sa strate, au 5e rang des départements les plus endettés.
Conséquence directe, l’annuité de la dette pèse encore plus de 100 M€ au BP 2019.
Pour 2019, vous baissez de 5 % le taux de la taxe sur le foncier.
Et les recettes du Département baissent ainsi de 15M€.
Pouvons- nous nous payer le luxe de cette perte de 15M€?
Quel est le véritable motif de cette décision? La réponse serait-elle dans la presse ?
C’est une recette stable sur laquelle nous pouvons fonder notre politique sociale notamment, notre solidarité envers les plus démunis.
Au profit de qui cette baisse ?
Des propriétaires de résidences principales et secondaires. Parmi ceux-ci, des propriétaires aisés et des résidences secondaires qui gagneront quelques centaines d’euros selon les cas.
Et des petits propriétaires qui vont gagner au maximum 10, 20 ou 30€. Cette décision est selon moi très inégalitaire.
Et il sape un peu plus la stabilité financière de notre département aujourd’hui très dépendant des recettes aléatoires liées aux droits de mutation sur les ventes immobilières. Aujourd’hui elles sont positives, mais demain?
Peut-être, suis-je à contre-courant de la tendance actuelle, mais je défends la nécessité d’ impôts justes qui sont indispensables à l’existence des services publics. C’est leur fonction.
La baisse d’impôts ne profite qu’aux plus riches parce qu’elle réduit ou supprime la redistribution.
La plus importante mission du département est l’action sociale. Celle de la solidarité envers ses habitants, surtout les plus fragiles. Elle s’élève à 527 M€
Voir l'intervention en totalité
Budget Primitif 2019- 30 Novembre 2018.docx
Madame Marie-Louise GOURDON
Présidente du groupe socialiste et écologiste
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22/05/2018
Subventions votées à la commission permanente du 18 mai 2018
14:46 Publié dans A la sortie de la Commission Permanente, Affaires Sociales, Budget, finances, Education, culture, sport, jeunes, Santé | Lien permanent | Commentaires (0) |
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18/05/2018
Compte Administratif au Conseil Départemental 18 mai 2018
Monsieur le Président, mes chères et chers collègues,
L'examen d'un compte administratif c'est un peu l'œil dans le rétro, c'est l'analyse d'un budget réalisé, la comparaison avec un budget prévisionnel, les plus et les moins qui traduisent une politique, des choix, des décisions.
Nous abordons cet exercice avec un regard vigilant sur la question des solidarités qui est notre compétence première.
Avec un regard aiguisé sur la gestion des finances et sur l'évolution du budget,
Avec lucidité car nous sommes conscients des contraintes de plus en plus dures imposées par l'État, Il devient compliqué de boucler des budgets dans toutes les collectivités.
Baisse des dotations de l'État, augmentation des prélèvements de solidarité, oui.
Mais dans notre département, c'est aussi l'augmentation substantielle des ressources de la fiscalité indirecte : Les droits de mutation prélevés sur les ventes immobilières ont ainsi progressé de presque 65 M€ entre 2016 et 2017 pour atteindre 415,7 M€.
Ils représentent plus de 33 % des recettes de fonctionnement de notre collectivité. Pour la première fois depuis 10 ans, ils ont été supérieurs aux prévisions de début d’année.
La reprise, au moins immobilière, est bien là et vous pensez qu’elle va durer puisque vous avez prévu pour 2018, un montant de recettes de DMTO encore plus vertigineux de 467 M€.
Malgré le bémol du reversement de 22.6 M€ à l’État, le montant est colossal et en même temps extrêmement périlleux.
Nous l’avons déjà vécu en 2007 : effondrement des ventes immobilières et du coup effondrement du budget. Mais pour l'heure, c'est la reprise. Il faut en profiter pour aider nos concitoyens !
Voilà tout le paradoxe de notre Département. Très riche et très pauvre. Le grand écart !
La lecture du très intéressant et très sombre rapport qui pose les bases du pacte territorial pour l'insertion nous apprend ;
que le taux de pauvreté dans notre département est supérieur à la moyenne nationale, avec 15,8%,
que l'intensité de pauvreté y est très supérieure au niveau national : 22,8% contre 21%.
que cette pauvreté monétaire est renforcée par la cherté du logement : Les Alpes-Maritimes est le département de France où les ménages consacrent la plus grande proportion de leurs revenus à se loger, même avant Paris, avec des loyers les plus élevés de France et avec 17,3% logements sur-occupés !
Ce constat préoccupant est renforcé par un taux de chômage élevé qui est de 10,3% contre 9,4% au niveau national. Il reste ainsi plus élevé que la moyenne des départements français.
Plus inquiétant encore, le chômage de longue durée poursuit une augmentation rapide, de plus de 9,1% en un an. Cette dégradation de l'emploi a pour conséquence une augmentation de la précarité dans le département.
150 000 personnes vivent dans un foyer à bas revenus. Soit 15% de notre population !
Les catégories les plus concernées sont les familles monoparentales, et particulièrement les femmes.
15:43 Publié dans Affaires Sociales, Budget, finances, Economie, tourisme,emploi, SESSIONS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vote, contre, interv gourdon, compte, administratif |
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08/03/2018
RSA : article 72-2 de la Constitution : "tout transfert de compétences doit être compensé"... bémol du Conseil d’Etat
Le recours en excès de pouvoir des quatre départements visait le décret du 29 septembre 2016 revalorisant de 2% le montant du RSA (revalorisation exceptionnelle, indépendante des revalorisations annuelles).
La décision du Conseil d'Etat du 21 février 2018 rappelle bien sûr le quatrième alinéa de l'article 72-2 de la Constitution : "Tout transfert de compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales s'accompagne de l'attribution de ressources équivalentes à celles qui étaient consacrées à leur exercice. Toute création ou extension de compétences ayant pour conséquence d'augmenter les dépenses des collectivités territoriales est accompagnée de ressources déterminées par la loi ".
Le Conseil d'Etat fait également valoir qu'"en instituant le revenu de solidarité active, le législateur a procédé, d'une part, ainsi que l'a jugé le Conseil constitutionnel par sa décision n°2011-142/145 QPC du 30 juin 2011, à un transfert de compétences au sens du quatrième alinéa de l'article 72-2 de la Constitution, en tant qu'il remplaçait le revenu minimum d'insertion et l'allocation de parent isolé et, d'autre part, à une création ou extension de compétences en tant qu'il remplaçait le revenu minimum d'activité".
En revanche, le Conseil d'Etat considère..
11:53 Publié dans Actualité, Affaires Sociales, Budget, finances | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rsa, conseil d'etat |
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12/02/2018
MAG(1)-Département 06 : Travailler de façon constructive, c'est ce que nous faisons au quotidien

Nous travaillons de façon constructive, dans l'intérêt des populations et des territoires, non partisane, participative, tout en respectant nos convictions : défendre les droits des plus défavorisés, les personnes âgées, les handicapés, les jeunes en difficulté, les femmes victimes de violences....
Nous avons initié le bio dans les assiettes des collégiens et soutenons la plate-forme 06 à table, produits frais, locaux, bio pour les cantines.
Dans notre canton des résultats : sécurisation des routes départementales, pistes cyclables, parking de covoiturage à Mouans-Sartoux, bretelle de la Paoute sur les rails ....
Nous sommes exigeants pour que les collèges publics soient attractifs, qu’ils bénéficient de rénovations importantes, face au développement des établissements privés.
Quel sera l’avenir de notre Département, et de ses compétences, face au projet de métropolisation prôné par le Gouvernement ?
Marie-Louise Gourdon et Jean-Raymond Vinciguerra
Groupe socialiste et écologiste
Canton Grasse sud-Mouans-Sartoux
06/02/2018
EHPAD - Vieillir est le destin de chacun d'entre nous
Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), au bord de l’asphyxie, ont décidé de lancer un cri d’alarme. En sous-effectif criant, les Ehpad ne sont plus en mesure d’assurer la sécurité et la dignité de leurs patients, de plus en plus nombreux, de plus en plus âgés, de plus en plus dépendants. Un Français de plus de 90 ans sur trois est pris en charge dans ces établissements. Un tiers des résidents est atteint d’une maladie neurodégénérative.
Afin de soigner et d’accompagner les personnes âgées en établissement, le taux moyen d'encadrement est de 0,57 soignant par résident. Le plan solidarité grand âge 2007-2012 préconisait 0,65 et jusqu'à un pour un pour les cas de très grande dépendance. On est loin du compte. Ce déséquilibre conduit les personnels à accomplir les tâches quotidiennes de base à la chaîne, reléguant le lien humain au second plan. La dégradation des conditions de travail génère des taux importants d’accidents du travail et d’absentéisme. Le problème n’est pas nouveau mais va en s’aggravant.
La loi relative à l’Adaptation de la Société au Vieillissement (AVS) du 28 décembre 2015 a apporté des améliorations (transparence de la gestion des EHPAD, évolution des tarifs, etc.), mais elle a adopté une nouvelle tarification complexe applicable sur tout le territoire, qui accentue les inégalités entre EHPAD publics et privés à but lucratif, ces derniers pouvant bénéficier d’aides financières supplémentaires (C.I.C.E, crédit d’impôts sur les salaires). Bénéficiant d’une fiscalité avantageuse et de rendements autour de 4,5%, ils intéressent les placements financiers.
Les groupes privés se développent pour répondre aux besoins croissants. Selon les projections de l’INSEE, le nombre des personnes dépendantes va doubler d’ici 2040. A l’inverse du niveau national, les Alpes-Maritimes compte déjà plus de 60 % d’établissements privés à but lucratif. Qu’en sera-t-il demain ?
Le Département prend actuellement en charge la dépendance de 10 600 personnes âgées et participe aux frais d’hébergement de 3 500 d’entre elles au titre de l’aide sociale, y compris dans les établissements privés à but lucratif.
Les derniers chiffes de l’INSEE soulignent le vieillissement de la population. En 2008, les Alpes-Maritimes, comptaient 126 003 personnes de plus 75 ans, elles sont en 131 502 en 2018, (+ 4 % alors que la population totale du départementale a stagné -0.4 %).
Avec un retard de deux ans, le futur schéma gérontologique départemental d’orientations 2018-2022 devrait être examiné en 2018. Il s’inscrira dans le cadre d’un pic de croissance du nombre de personnes dépendantes prévu en 2020. Dans un département où le tarif moyen en établissement est aujourd’hui de 2 257 €, les élus du groupe socialiste et écologiste demandent à l’Etat que des mesures soient prises pour améliorer les conditions de travail du personnel (recrutement, formation, revalorisation de la profession), et l’assurance de la compensation des inégalités entre public/privé liées à la tarification en vigueur depuis mai 2017. Ils seront particulièrement attentifs aux conditions tarifaires des établissements, aux taux d’encadrement et aux conditions de travail des personnels, gages de la qualité d’accueil en établissement pour les personnes devenues âgées.
Notre société doute, il faut redonner espoir et dignité à ceux qui savent que vieillir est tout simplement le destin de chacun d'entre nous et qu'il nous appartient d'en faire une chance.
Marie-Louise GOURDON
Présidente du groupe socialiste et écologiste
11:39 Publié dans Actualité, Affaires Sociales, Tribune du groupe dans le MAG 06 du Département | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie louise gourdon, jean raymond vinciguerra, ehpad, plan gerontologique 06, departement 06 |
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08/12/2017
Premier budget du nouveau Président du Département Charles Ange GINESY
Monsieur Le Président,
Mes chères et chers collègues,
Le budget que vous nous présentez aujourd’hui est le premier à votre main.
Nous en avons apprécié la tournure factuelle, et la tonalité plus consensuelle. Nous nous trouvons pour cette année 2018 devant un budget qui apparaît très contraint, en baisse, de 1% par rapport à l’an dernier.
A mi-mandat, nous avons l'impression d'être face à un budget de transition, un budget d'attente.
D'attente de quoi?
Peut-être de décisions politiques, nationales et locales, qui vont décider de l'avenir de notre Département? Décisions qui pourraient modifier les cartes des territoires et des enjeux politiques.
Ainsi, quid des annonces du Président Macron sur l'évolution des collectivités ?
Il a dit qu'il laisserait faire les élus entre eux pour prendre des décisions.
Alors en effet plusieurs hypothèses se profilent à l'horizon.....
Intervention complète de Mme Gourdon-Présidente du Groupe : BP 2018-intervention Gourdon-08-12-2017.pdf
Intervention de M. Vinciguerra BP 2018-intervention Vinciguerra-environnement 08-12-2017.pdf
Le rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes fait plusieurs recommandations au département, notamment celle de consolider sa dette avec celle liée au transfert des routes à la Métropole en 2012 (172 M€ d'encours transférés)

18:18 Publié dans A la sortie de la Commission Permanente, Actualité, Affaires Sociales, Aménagement du territoire départemental, Budget, finances, SESSIONS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vinciguerra, gourdon, budget 2018, departement 06 |
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16/11/2017
allocataires du RSA en baisse dans les Alpes-Maritimes
Le nombre d'allocataires du RSA (Revenu de solidarité Active) est passé sous la barre des 23 000 dans les Alpes-Maritimes....Charles-Ange Ginesy, nouveau Président du Département, se félicite de cette diminution des allocataires, "on doit ce résultat à la politique volontariste que nous avons mis en oeuvre" (la chasse aux fraudeurs en particulier)..........
Marie-Louise Gourdon précise : "il faut bien sûr lutter contre la fraude, mais sans stigmatiser"" Le travail d'insertion est indispensable" (lire ci-après, l'article en entier de Nice-Matin)
Allocataires du RSA en baisse dans les A.M.-NM 15-11-2017.jpg
15:30 Publié dans Actualité, Affaires Sociales, Communiqués de presse, Economie, tourisme,emploi, Les élus du Groupe, Vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marie-louise gourdon, ginesy, tujague, rsa, fraude |
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