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26/07/2010

Brûler ou ne pas brûler ? Telle est la question...

Il y a deux manières de traiter les déchets, la plus simple : les détruire, là un incinérateur s’impose. Ou alors considérer que les déchets constituent un gisement de matières premières qui, utilisées dans les processus de production, épargneront les ressources naturelles, c’est ce qu’il est convenu d’appeler une gestion durable.
La loi impose au moins de trier et de recycler autant que possible les emballages ménagers ; il existe maintenant nombre de collectivités pour lesquelles cette collecte sélective débouche au moins sur un bilan financier neutre voire bénéficiaire ; ces collectivités refusent de traiter avec les repreneurs institutionnels et préfèrent passer des marchés directs avec les recycleurs, matière par matière. Les collectivités des Alpes-Maritimes feraient bien de s’en inspirer, les coûts seraient alors bien inférieurs à ceux complaisamment affichés aujourd’hui.
D’autre part 40% de la poubelle sont constitués de déchets putrescibles qu’il n’est plus possible de mettre en décharge (en vertu du nouveau plan des déchets et de la loi Grenelle) et qu’il est absurde de brûler (brûler des matières composées de près de 80% d’eau est incongru), les Centres de Valorisation Organique traitent ces déchets de manière spécifique dans bien des villes d’Europe, pourquoi pas chez nous ?
La loi (Grenelle) dispose que cette valorisation organique doit prendre place avant l’incinération.
Pour le reste de la poubelle, brûler ou pas ? Encore une fois de nombreux exemples existent de communes ou de régions qui ont opté pour une démarche "Objectif Zéro Déchets" qui consiste, tout en réduisant la collecte, à mettre à disposition de la population les équipements propres à collecter les déchets non fermentescibles : verre, cartons, métaux... ; qu’il s’agisse de colonnes d’apport volontaire, de bennes à encombrants ou de déchetteries-recyclerie ; ces filières, bien gérées, n’ont un pas coût supérieur à celui de l’incinération (l’exemple du verre est parlant). Une telle méthode conduit à n’avoir à stocker (mettre en décharge) que 25 à 30% des tonnages constatés au début de la démarche, ces déchets stockés étant stables et non putrescibles.
Un incinérateur "restitue" 30% du tonnage entrant sous forme de mâchefers, produit instable, considéré comme nullement inerte par les règlements et la jurisprudence. Vaut-il mieux stocker 30% de matières inertes et non putrescibles ou 30% de mâchefers instables chimiquement ?
Enfin le coût de l’incinération ne peut pas être envisagé sous le seul angle du coût immédiat, les matières premières détruites ne sont pas prises en compte dans le coût de fonctionnement du four et il y a aussi un coût projeté dans l’avenir ; un incinérateur produit des Gaz à Effet de Serre, des cendres, des mâchefers, en outre, quelle que soit la norme, son respect n’implique pas l’absence de rejets toxiques et encore moins leur innocuité : les dioxines et furanes ne sont pas bio dégradables, ces polluants s’accumulent et se concentrent, de sorte que l’avenir nous réserve des obligations de dépollution autrement plus coûteuses (et à la charge de la collectivité) que le simple coût de fonctionnement quotidien d’un four d’incinération. Faut-il aussi évoquer le coût sanitaire, à propos duquel un collectif de médecins et de scientifiques redoute la réédition d'un scandale comme celui de l’amiante ?

23/07/2010

Incinération : une autre solution existe

logo_recyclage.jpgTous ceux qui sont contre le projet d'incinérateur des Roumiguières  se sont exprimés.
Maintenant il reste à faire des propositions, car une autre solution existe.
Tout d’abord un constat : 85% de la production  de déchets sont recyclables et constituent un gisement de matières premières, si le recyclage ne s’approche pas actuellement de ce niveau c’est dû à un problème de collecte qui mélange trop les différents types de déchets et, dans une moindre mesure, à un problème de tri, les déchèteries ne sont pas encore au bon niveau de maîtrise.
La quantité de déchets produits par la population du SIVADES est de 971Kg par an et par habitant, c’est plus du double de la moyenne nationale. Cela prouve que c’est bien à ce niveau qu’il y a un dysfonctionnement et qu’il faut faire porter l’effort.
La fréquentation touristique n’explique que pour une faible part cette production catastrophique, l’explication principale est à trouver dans les mauvaises habitudes de collecte.
En effet, bien des déchets recyclables sont perdus pour avoir été mélangés à la poubelle classique des ménages alors que leur destination devait être la poubelle de tri, l’apport en colonne ou en déchetterie.
Il faut mettre à disposition des moyens nécessaires aujourd'hui absents, afin d'aboutir à une réduction de la collecte (bacs réservés aux commerçants de centre ville, gratuité de la déchetterie pour les artisans sur constat d'un tri préalable, multiplication des colonnes d'apport volontaire avec parking...) c'est le chantier principal à mettre en œuvre, tout le monde y gagnera.
Un site de valorisation organique s’impose pour apporter un traitement spécifique aux déchets fermentescibles
Un site de stockage des déchets ultimes est obligatoire même si l’on dispose d’un incinérateur (il restera toujours des résidus d’incinération et des imbrûlables). Donc on ne peut pas ignorer la nécessité d'un site de stockage de déchets non dangereux et non fermentescibles.
Dans toutes les collectivités où ce type de politique a été mise en œuvre, une réduction significative du tonnage de déchets ultimes a été atteinte, le stockage (mise en décharge) des déchets ultimes a été ramené à moins de 25% du tonnage initial et l’on a pu renoncer à l’incinération.
Cette organisation globale du traitement n'implique aucun équipement au delà de ceux prévus ou incontournables (CVO et Site de stockage), elle suppose un peu plus de rigueur en matière de collecte et fait l'économie d'un incinérateur.

Aide à domicile : la parole et les actes

 

aide à la personne.gifA l'heure où le Conseil Général inaugure un nouveau journal trimestriel d’information en direction des séniors, il est bon de rappeler que le Ministre du Budget prépare la liste des économies qui seront inscrites au budget de l’Etat en 2011. Ainsi, il vient d'annoncer la suppression des cotisations patronales pour les associations et organismes agréés œuvrant dans le champ de l’aide à la personne.

Après les efforts drastiques demandés par le Conseil Général aux associations, si cette mesure est maintenue, elle sera lourde de conséquences pour l’emploi à domicile avec des conséquences directes sur les personnes auprès desquelles les associations interviennent, en premier lieu les personnes âgées et handicapées.

Courrier de Paul CUTURELLO à Monsieur le Ministre du Budget CourrierBaroin.pdf

 

Les dossiers qui fâchent

Lors de la dernière Commission permanente du 12 juillet, 2 dossiers se sont distingués.

Tende.jpgLa création d'un Etablissement de Réinsertion Scolaire à Tende

A la demande des élus de gauche, ce dossier a été dissocié du rapport sur l'Education ERS Tende12-juillet 2010.pdf

Marie-Louise Gourdon a souligné l'empressement du Conseil Général à répondre aux souhaits exprimés par le Président de la République dans son discours du mois de mai. Elle s'inquiète du cercle vicieux qui se met en place, rappelant qu'à l'heure où l'Etat ne cesse de supprimer en grand nombre des postes dans l'Education Nationale, diminuant ainsi l'encadrement dans les établissements dits "normaux", il était logique de voir les problèmes augmenter chez les élèves. Elle a souligné l'incohérence qu'il y avait à créer des établissements d'exception, mobilisant en revanche beaucoup de personnels qui feront défaut ailleurs, autour de très peu d'élèves.

Votes contre : les élus socialistes et apparentés, les élus communistes, de Gauche autrement et José Balarello,Conseiller général de Tende

 

LAPI.jpgSouriez, vous êtes filmés

Après la généralisation des caméras vidéo, le département poursuit sa politique "sécuritaire" en mettant à la disposition de la Police des équipements de Lecture automatique de Plaques d'Immatriculation (LAPI). LAPI 12-juillet2010.pdf

La présentation laisse à penser qu'il s'agit de traquer les véhicules volés mais le dispositif est beaucoup plus large, Il s'agit de lutter contre le terrorisme. Alors que la département en difficulté financière réduit de façon drastique ses propres interventions, ces 120 000 € sur une mission qui ne relève pas de sa compétence ne sont pas les bienvenus.  La CNIL sollicitée avant la l'expérimentation soulevait en outre de fortes réserves « la surveillance automatique des déplacements des personnes utilisant le réseau routier apparaissait de nature à porter atteinte à la liberté d’aller et venir ;   la collecte systématique des photographies des passagers pouvait aboutir à un contrôle d’identité à l’insu des personnes...»  http://www.droitautomobile.com/article-6091666.html  elles sont toujours d'actualité après l'arrêté du 18 mai 2009 http://www.cnil.fr/en-savoir-plus/deliberations/deliberat...

Votes contre : les élus socialistes et apparentés, les élus communistes

 

20/07/2010

Le four du SIVADES

incinerateur.jpgAu cœur de l’été on nous annonce un accord "historique" intervenu dans le cadre du SIVADES, entre Cannes et Grasse.

 

Pour faire simple on compostera à Cannes et on brûlera à Grasse. Cet accord est la plus mauvaise solution possible, pourquoi ?

 

Dans un premier temps les déchets collectés sur les 12 communes membres du SIVADES (un peu plus de 100.000 tonnes/an soit une quinzaine de camions/jour) seront acheminés vers Cannes pour subir l'opération de tri compostage : camionnage maximum garanti, Cannes étant la commune la plus au Sud et la plus à l'Est du SIVADES.

SIVADES.JPG

 

Tout ce que le centre de tri compostage n’aura pas valorisé sera acheminé vers Grasse : re-camions (autour de 60.000 tonnes/an, soit une dizaine de camions/jour)...

 

La loi Grenelle imposant de produire une évaluation environnementale du dispositif, le bilan carbone de l'opération risque d'être catastrophique.

 

Le site des Rouméguières, retenu pour implanter l'incinérateur, est desservi par la route de Valcluse, la bien nommée (signifiant : vallée encaissée..). . Cette route départementale 9 (RD9) traverse Pegomas, La Roquette et Auribeau sur Siagne tant que la Liaison Intercommunale de la Siagne n'est pas terminée (et ce n'est pas pour demain). En tout état de cause, cette liaison intercommunale s'arrêtera à Pegomas les derniers kilomètres se feront sur la route de Valcluse, étroite, sinueuse et encaissée.

 

 

Faisant fi de l'impact sanitaire, le site des Rouméguières est situé juste sous l'hôpital de Grasse IGN-Valcluse.JPG. Le Vallon de Valcluse draine l'alternance vent de terre / vent de mer dans le sens Nord Sud, alternativement vers Grasse et vers Pegomas.

 

 

http://www.nicematin.com/article/societe/dechets-compostage-a-cannes-incineration-a-grasse

 

 

 

Réforme des Collectivités Territoriales : L'AMF fait le point après la seconde lecture au Sénat

AMF.jpg La note de l'Association des Maires de France fait le point au 19 juillet pour les communes et les intercommunalités.

REFORME_DES_COLLECTIVITE_TERRITORIALES_7_JUILLET_2010.pdf

19/07/2010

Le printemps 2011 en ligne de mire : Le Cg sort un nouveau trimestriel pour les Séniors

DSC02933.JPGL’UMP prépare la réforme de l'aide aux personnes dépendantes qui selon le Premier ministre, devra se faire dans le cadre du gel des dotations de l'Etat aux collectivités locales, et tout particulièrement aux départements. La député UMP en charge de la mission d'information de l'Assemblée sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes, affirme dans son récent rapport qu'il faut remettre à plat la prise en charge et le financement de la dépendance. Elle propose entre autres, d’introduire le recours obligatoire au champ assurantiel privé et des restrictions d'accès à l'APA. Il s'agit de recettes très éloignées de l'idée d'un cinquième risque financé par la solidarité nationale et claironnée il y a encore peu.

C’est dans ce climat d’incertitude que le Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes publie au cœur de l’été, à moins de 8 mois des élections cantonales le premier numéro d’un nouveau journal trimestriel « Etape06 Séniors » où il oublie de faire part des propositions de l’UMP mais où il précise fort heureusement que les séniors sont au cœur des préoccupations de la collectivité départementale. Souhaitons qu’ils restent au cœur de ses préoccupations quand le texte définitif arrivera à l’Assemblée Nationale, sans doute après les élections cantonales de mars 2011

 

12/07/2010

Subventions aux particuliers, associations et collectivités CP du 12 juillet

hemicycle.jpgSubvention FDI Juillet 2010.pdf

subvention congrès.pdf

aides aux collectivités.pdf