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16/09/2013

Le SIVADES disparaît le 31/12/2013. Que ferons-nous de nos déchets?

vinciguerra,smed,sivadesLa communauté d'agglomération du Pays de Grasse annonce son adhésion au SMED NM 2013-09-14 -SMED.pdf (Syndicat Mixte d’Élimination des Déchets) dont l'usine de traitement est situé sur la commune du Broc et le centre d'enfouissement sur la commune de Malaussène.

 

Que notre communauté d'agglomération et la commune de Cannes adhère au SMED c'est une chose utile à plus d'un titre :

 

- C'est un pas de plus accompli pour créer une structure départementale de traitement des déchets ; tous ceux qui travaillent sur ce dossier des déchets le demandent depuis au moins 2 ou 3 ans.

- cela permettra d'utiliser une structure juridique commune pour prendre en charge les personnels existants et gérer les équipements du SIVADES (déchetteries, quais de transfert et centre de tri).

 

De là à dire que les déchets de la Communauté d'Agglomération du Pays de Grasse iront à l'usine du Broc, il y a un grand pas que rien ne permet de franchir aujourd'hui ni avant plusieurs années.

 

Explications :

La capacité de traitement en valorisation organique de l'usine du SMED est de 40.000 T. par an. En 2012, en référence aux chiffres officiels publiés dans les bilans 2012 respectifs du SMED et du SIVADES :

 

Le SMED reçoit et traite un tonnage de :

- 20.743,25 Tonnes en provenance des collectes des communes membres du SMED (58 communes du Haut-Pays + Carros).

- 17.316 Tonnes en provenance des communes membres du SIVADES

- Soit : 38.059 Tonnes atteignant ainsi sa limite de capacité de traitement, à 2.000 Tonnes près.

 

Le SIVADES, en 2012, a collecté 86.087 tonnes d'Ordures Ménagères.

- 17.316 Tonnes ont été traitées par le SMED

- 28.018 Tonnes ont été traitées en incinération à Antibes et Nice

- 40.753 Tonnes ont été exportées hors du département pour être traités dans trois centres de traitement des Bouches du Rhône et du Vaucluse.

 

Compte tenu de la capacité de traitement résiduelle de 2.000 Tonnes du SMED, c'est 38.750 tonnes d'Ordures Ménagères que l'usine du Broc devrait accueillir.

 

Il n'est pas possible d'accroître cette capacité de traitement de l'usine du Broc, sauf à construire un autre équipement, ce qui demande un délai de l'ordre de 3 à 4 ans entre la demande d'autorisation préfectorale et la livraison de l'équipement, en passant par toutes les étapes des attributions de marché et de construction effective.

 

Pendant ce délai, sauf à "dégager de la place" à Antibes et Nice dont les incinérateurs sont très proches de leur capacité maximale de traitement, l'exportation hors département de 45% des Ordures Ménagères des communes ex membres du SIVADES continuera.

De sorte qu'il est peu réaliste et peu sincère de dire que l'adhésion au SMED résoudra le problème du traitement des déchets dans le court ou le moyen terme.

 

Que faut-il faire ?

 

Bien évidemment construire un nouveau centre de traitement des Ordures Ménagères.

Pourquoi alors aller le faire au Broc ? Il serait bien plus pertinent de le faire sur le territoire des communes de l'ex SIVADES.

 

Pour conclure :

 

L'usine du SMED n'arrive à produire un compost aux normes acceptables en agronomie que dans une proportion très faible.

 

De ce fait, un équipement du même type ne permettrait pas de respecter les pourcentages de valorisation matière définis par la loi Grenelle de l'Environnement.

 

Pour respecter ces pourcentages de valorisation matière, il est nécessaire que le CVO à construire n'ait à traiter que des déchets fermentescibles, donc de réviser le mode de collecte pour effectuer une collecte séparée des déchets secs et des déchets fermentescibles...

 

Mais ça c'est une autre histoire, qui demande un peu plus de volonté et de travail que de se contenter d'une communication, certes rassurante, mais seulement lénifiante et totalement déconnectée de la réalité.

 

Jean-Raymond Vinciguerra

Conseiller Général Grasse Sud

16/01/2013

Le SIVADES abandonne un projet d'incinérateur mais la partie n'est pas gagnée

incinerateur grasse,vinciguerra,sivades

Le SIVADES abandonne un projet de traitement que nous combattions, c’est une bonne nouvelle, pour autant il ne faut surtout pas laisser croire que la partie est gagnée.
Les "solutions" avancées par les membres du comité syndical du SIVADES méritent d’être éclaircies.

Appeler le Conseil Général à la rescousse c’est demander à brûler ailleurs ce qu’on renonce à brûler ici. Les populations concernées à Antibes-Vallauris et à l’Ariane ne l’accepteront pas et c’est parfaitement légitime.

S’en remettre au Conseil Général, c’est accepter à terme l’application de son Plan des Déchets qui prévoit toujours un centre de valorisation thermique, donc un incinérateur, à l’ouest du département.

Le revirement de Monsieur Leleux, qui, depuis quelques jours affirme qu'il refuse  l’incinération - brûlant en quelque sorte ce qu’il a adoré – et qui, dans le même temps, rejette l’installation d'un centre de compostage sur le site où il avait accepté, sans réserve, un incinérateur, nous interroge : serait-il à nouveau favorable à l’implantation (de quoi ?) aux Roumiguières ?

Le plan des déchets est l’objet d’un recours auprès du Tribunal Administratif, nous ne le retirerons pas.

Nos propositions alternatives visent un meilleur respect de la loi en matière de gestion des déchets et de recyclage réel. Pour y parvenir il faut convaincre nos décideurs départementaux que bien des habitudes doivent être abolies, comme la collecte des déchets en mélange ou les centres de traitements massifs et très centralisés qui, au prétexte d’économie d’échelle ne sont que des solutions de facilité pour les prestataires de services et produisent de piètres résultats.Le forum associatif départemental des déchets va se réunir la semaine prochaine afin d’élaborer une réponse commune des associations de riverains et de défense de l’environnement à ce problème qui est départemental.

Ceux qui souhaitent diviser les associations n'y parviendront pas.

Jean-Raymond VINCIGUERRA


26/07/2010

Brûler ou ne pas brûler ? Telle est la question...

Il y a deux manières de traiter les déchets, la plus simple : les détruire, là un incinérateur s’impose. Ou alors considérer que les déchets constituent un gisement de matières premières qui, utilisées dans les processus de production, épargneront les ressources naturelles, c’est ce qu’il est convenu d’appeler une gestion durable.
La loi impose au moins de trier et de recycler autant que possible les emballages ménagers ; il existe maintenant nombre de collectivités pour lesquelles cette collecte sélective débouche au moins sur un bilan financier neutre voire bénéficiaire ; ces collectivités refusent de traiter avec les repreneurs institutionnels et préfèrent passer des marchés directs avec les recycleurs, matière par matière. Les collectivités des Alpes-Maritimes feraient bien de s’en inspirer, les coûts seraient alors bien inférieurs à ceux complaisamment affichés aujourd’hui.
D’autre part 40% de la poubelle sont constitués de déchets putrescibles qu’il n’est plus possible de mettre en décharge (en vertu du nouveau plan des déchets et de la loi Grenelle) et qu’il est absurde de brûler (brûler des matières composées de près de 80% d’eau est incongru), les Centres de Valorisation Organique traitent ces déchets de manière spécifique dans bien des villes d’Europe, pourquoi pas chez nous ?
La loi (Grenelle) dispose que cette valorisation organique doit prendre place avant l’incinération.
Pour le reste de la poubelle, brûler ou pas ? Encore une fois de nombreux exemples existent de communes ou de régions qui ont opté pour une démarche "Objectif Zéro Déchets" qui consiste, tout en réduisant la collecte, à mettre à disposition de la population les équipements propres à collecter les déchets non fermentescibles : verre, cartons, métaux... ; qu’il s’agisse de colonnes d’apport volontaire, de bennes à encombrants ou de déchetteries-recyclerie ; ces filières, bien gérées, n’ont un pas coût supérieur à celui de l’incinération (l’exemple du verre est parlant). Une telle méthode conduit à n’avoir à stocker (mettre en décharge) que 25 à 30% des tonnages constatés au début de la démarche, ces déchets stockés étant stables et non putrescibles.
Un incinérateur "restitue" 30% du tonnage entrant sous forme de mâchefers, produit instable, considéré comme nullement inerte par les règlements et la jurisprudence. Vaut-il mieux stocker 30% de matières inertes et non putrescibles ou 30% de mâchefers instables chimiquement ?
Enfin le coût de l’incinération ne peut pas être envisagé sous le seul angle du coût immédiat, les matières premières détruites ne sont pas prises en compte dans le coût de fonctionnement du four et il y a aussi un coût projeté dans l’avenir ; un incinérateur produit des Gaz à Effet de Serre, des cendres, des mâchefers, en outre, quelle que soit la norme, son respect n’implique pas l’absence de rejets toxiques et encore moins leur innocuité : les dioxines et furanes ne sont pas bio dégradables, ces polluants s’accumulent et se concentrent, de sorte que l’avenir nous réserve des obligations de dépollution autrement plus coûteuses (et à la charge de la collectivité) que le simple coût de fonctionnement quotidien d’un four d’incinération. Faut-il aussi évoquer le coût sanitaire, à propos duquel un collectif de médecins et de scientifiques redoute la réédition d'un scandale comme celui de l’amiante ?

23/07/2010

Incinération : une autre solution existe

logo_recyclage.jpgTous ceux qui sont contre le projet d'incinérateur des Roumiguières  se sont exprimés.
Maintenant il reste à faire des propositions, car une autre solution existe.
Tout d’abord un constat : 85% de la production  de déchets sont recyclables et constituent un gisement de matières premières, si le recyclage ne s’approche pas actuellement de ce niveau c’est dû à un problème de collecte qui mélange trop les différents types de déchets et, dans une moindre mesure, à un problème de tri, les déchèteries ne sont pas encore au bon niveau de maîtrise.
La quantité de déchets produits par la population du SIVADES est de 971Kg par an et par habitant, c’est plus du double de la moyenne nationale. Cela prouve que c’est bien à ce niveau qu’il y a un dysfonctionnement et qu’il faut faire porter l’effort.
La fréquentation touristique n’explique que pour une faible part cette production catastrophique, l’explication principale est à trouver dans les mauvaises habitudes de collecte.
En effet, bien des déchets recyclables sont perdus pour avoir été mélangés à la poubelle classique des ménages alors que leur destination devait être la poubelle de tri, l’apport en colonne ou en déchetterie.
Il faut mettre à disposition des moyens nécessaires aujourd'hui absents, afin d'aboutir à une réduction de la collecte (bacs réservés aux commerçants de centre ville, gratuité de la déchetterie pour les artisans sur constat d'un tri préalable, multiplication des colonnes d'apport volontaire avec parking...) c'est le chantier principal à mettre en œuvre, tout le monde y gagnera.
Un site de valorisation organique s’impose pour apporter un traitement spécifique aux déchets fermentescibles
Un site de stockage des déchets ultimes est obligatoire même si l’on dispose d’un incinérateur (il restera toujours des résidus d’incinération et des imbrûlables). Donc on ne peut pas ignorer la nécessité d'un site de stockage de déchets non dangereux et non fermentescibles.
Dans toutes les collectivités où ce type de politique a été mise en œuvre, une réduction significative du tonnage de déchets ultimes a été atteinte, le stockage (mise en décharge) des déchets ultimes a été ramené à moins de 25% du tonnage initial et l’on a pu renoncer à l’incinération.
Cette organisation globale du traitement n'implique aucun équipement au delà de ceux prévus ou incontournables (CVO et Site de stockage), elle suppose un peu plus de rigueur en matière de collecte et fait l'économie d'un incinérateur.

20/07/2010

Le four du SIVADES

incinerateur.jpgAu cœur de l’été on nous annonce un accord "historique" intervenu dans le cadre du SIVADES, entre Cannes et Grasse.

 

Pour faire simple on compostera à Cannes et on brûlera à Grasse. Cet accord est la plus mauvaise solution possible, pourquoi ?

 

Dans un premier temps les déchets collectés sur les 12 communes membres du SIVADES (un peu plus de 100.000 tonnes/an soit une quinzaine de camions/jour) seront acheminés vers Cannes pour subir l'opération de tri compostage : camionnage maximum garanti, Cannes étant la commune la plus au Sud et la plus à l'Est du SIVADES.

SIVADES.JPG

 

Tout ce que le centre de tri compostage n’aura pas valorisé sera acheminé vers Grasse : re-camions (autour de 60.000 tonnes/an, soit une dizaine de camions/jour)...

 

La loi Grenelle imposant de produire une évaluation environnementale du dispositif, le bilan carbone de l'opération risque d'être catastrophique.

 

Le site des Rouméguières, retenu pour implanter l'incinérateur, est desservi par la route de Valcluse, la bien nommée (signifiant : vallée encaissée..). . Cette route départementale 9 (RD9) traverse Pegomas, La Roquette et Auribeau sur Siagne tant que la Liaison Intercommunale de la Siagne n'est pas terminée (et ce n'est pas pour demain). En tout état de cause, cette liaison intercommunale s'arrêtera à Pegomas les derniers kilomètres se feront sur la route de Valcluse, étroite, sinueuse et encaissée.

 

 

Faisant fi de l'impact sanitaire, le site des Rouméguières est situé juste sous l'hôpital de Grasse IGN-Valcluse.JPG. Le Vallon de Valcluse draine l'alternance vent de terre / vent de mer dans le sens Nord Sud, alternativement vers Grasse et vers Pegomas.

 

 

http://www.nicematin.com/article/societe/dechets-compostage-a-cannes-incineration-a-grasse