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28/01/2010

Nouveau Plan d'économies du Conseil Général

Paul Cuturello.JPGLe Petit Niçois

Parole d’élus

Le temps des restrictions

jeudi 28 janvier 2010

Paul Cuturello, conseiller général, président du groupe socialiste

Après les gaspillages des années fastes de la bulle immobilière, après l’adoption du budget d’austérité 2010, voici venu le temps des restrictions. Dans son enthousiasme pour la suppression de la taxe professionnelle voulue par Nicolas Sarkozy, et sans attendre d’utiles précisons sur les effets de la réforme sur les finances du Conseil général, le président Ciotti a fait adopter le budget primitif 2010, le 18 décembre 2009, dans un contexte financier dégradé pour notre département.

Pour la première fois, le budget primitif du Conseil général est en diminution. 4 % de baisse d’une année sur l’autre ce n’est pas rien : - 54,4 M€ (-58,3 M€ en investissement + 12,4 M€ en fonctionnement). Il s’agit de réductions des prestations du Conseil général. Les habitants du département se voient ainsi infliger le régime de la double peine : après la très forte hausse des impôts de 17 % en 2009 qui a amputé leur pouvoir d’achat, ce sont les mesures d’austérité comprenant pour l’essentiel des réductions des prestations et des aides du Conseil général :

  • diminution de la taille des gymnases pour les collèges, contrairement aux engagements solennels du plan collège avenir.
  • réduction des crédits aux associations qui assurent les prestations sociales pour le compte du département ;
  • non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux qui aboutira fin 2010 à la suppression cumulée de 329 postes alors que le chômage augmente fortement, ce qui aggrave la situation de l’emploi.
  • réduction des aides aux jeunes, au logement, à l’environnement, aux communes rurales, à la culture.

Aujourd’hui, le président du Conseil général nous annonce par voie de presse un Plan économies chiffré à 61 M€. Après l’adoption du budget d’austérité 2010, voici venu le temps de nouvelles restrictions. Un mois après son vote solennel, le budget 2010 du Conseil général serait donc obsolète ?

Que reste-t-il de crédibilité des élus de la majorité UMP et leur vote ? Où va-t-on trouver ces nouvelles économies ?

On nous annonce le renoncement au centre de développement durable du fort de la Revère, projet cher à Nicolas Hulot (15 millions d’euros, soit le quart du plan d’économies annoncé) Mais ces économies sont fictives car les crédits n’avaient pas été inscrits en « crédits de paiement », les seuls qui comptent dans un budget. Ces sommes resteront ce qu’elles ont toujours été : des effets d’annonce permettant aux deux derniers présidents du Conseil général de peindre leur image en vert.

Il faut chercher ailleurs, les économies de ce Plan d’austérité bis. Après la réduction de 20 % de leur budget en 2009, on nous annonce le lancement d’un audit dans chacune des grandes associations qui ont reçu délégation du Conseil général en matière sociale. Le présupposé n’échappe à personne. Il faut rappeler ici les tableaux comparatifs des départements de plus d’un million d’habitants publiés par la direction générale des collectivités locales (DGCL). Le Conseil général des Alpes-Maritimes consacre 39,7 % de ses recettes de fonctionnement aux dépenses nettes d’aide sociale pour une moyenne de 53,9 % dans les départements de même importance. Par ailleurs, certaines mesures nouvelles marquent une vision à courte vue. Ainsi, les économies sur la qualité des matériaux pour les routes auront pour effet de les fragiliser. Il faudra les refaire plus souvent. Où sont les économies ?

Mais il y a surtout les suppressions de crédits dont le président du Conseil général ne parle pas et qui pourtant sont bien réelles : Il en va ainsi de la réduction des crédits pour la jeunesse l’action éducative et l’accès aux loisirs qui passent de 12,8 M€ en 2009 à 9,6 M€ en 2010, soit une baisse de 3,2 M€ (-25 %). Les subventions dans ce domaine chutent violemment passant de 2,27 M€ en 2009 à 0,3 M€ en 2010. C’est tout le maillage social de l’aide à la jeunesse qui est fragilisé. Toutes les mesures répressives ciblant la jeunesse ne pourront pas venir à bout des désordres occasionnés par l’abandon de la prévention, dont participent les associations. De même, les aides aux communes pour la lecture, compétence obligatoire pour le département (bibliothèques et médiathèques), passent de 2,1 M€ à 1,2 M€, soit 44 % de réduction de crédits.

Avant d’annoncer de nouvelles réductions des services rendus par département, première collectivité de solidarité humaine et territoriale, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes pourrait, à l’instar de ses collègues des autres départements, saisir officiellement l’État pour faire rentrer dans les caisses de notre collectivité les millions d’euros que l’État lui doit au titre de la compensation "à l’euro prêt" des compétences transférées. C’est possible ! En effet, par une décision du 30 décembre 2009, le Conseil d’État, a donné raison aux Président du CG de Saône-et-Loire à celui de Seine-Saint-Denis dans leurs réclamations de compensation des charges de la politique de protection de l’enfance transférée par l’État.

Cette décision de justice, dont notre département va heureusement bénéficier, est un premier pas vers une réelle compensation de la part de l’État de toutes les compétences transférées aux conseils généraux : RMI/RSA et handicap (PCH)…

Le député qui gère le département sait fort bien que le vote d’un budget débute par celui des recettes. Alors que notre département est déjà très endetté (5e rang des départements de même importance), il lui appartient en tant que président du Conseil général de défendre les habitants des Alpes-Maritimes et ce, même face à l’État.

Réaction de la gauche-Nice-Matin.pdf

Plan d'economies CG 26-01-10.pdf

22/01/2010

Le Groupe contre le nouveau Plan Départemental des Déchets

photo gr socialiste et verts.JPGIl semble bien loin le temps où le Président du Conseil Général nous annonçait la suppression de tous les incinérateurs d'ici 15 ans, préconisant un vaste programme alternatif basé sur le tri, le compostage et les CET !

 

5 ans plus tard, l’incinération est au cœur du nouveau Plan départemental des déchets adopté ce matin avec le maintien des 2 centrales de Nice et d’Antibes mais surtout la création d’un nouvel incinérateur à l’ouest du département ; ainsi on va passer d’un peu moins de 400.000 tonnes incinérées en 2005 à plus de 500.000 tonnes à l’horizon 2015.

 

La directive européenne de 2008 oblige les états membres à respecter une hiérarchie très stricte en matière de traitement des déchets. La prévention, la préparation en vue du réemploi, le recyclage, et la valorisation matière doivent passer avant le recours à l’incinération. 

 

Si le plan départemental des déchets est en contradiction avec la loi Grenelle 1 dont les élus de la majorité font pourtant tant de cas, il donne le sourire aux prestataires privés concessionnaires qui semblent être les vrais maîtres du jeu par le simple fait qu’ils sont installés et disposent de contrats sur le long terme.

 

Pour conclure, le projet de nouveau plan des déchets peut se résumer à une immense contradiction : il prône une diminution du recours à l’incinération et en même temps préconise la construction d’un incinérateur supplémentaire dans les Alpes-Maritimes.

 

Le groupe socialiste et apparentés du Conseil Général par la voix de Jean-Raymond VINCIGUERRA ne peut valider une telle démarche et s’est prononcé  contre le nouveau Plan des déchets.

 

Pour voir la note complémentaire : commission départementale des déchets-noteJRV.pdf

 

21/01/2010

Manifestation à Nice pour la défense de l'emploi : Graves dérapages des forces de l'ordre

 

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Le groupe socialiste et apparentés du Conseil Général condamne fermement le grave dérapage des forces de l'ordre lors de la manifestation qui a réuni plus d'un millier de personnes ce matin pour la défense de l’emploi dans le secteur public.

 

Il apporte son soutien aux manifestants qui pour avoir arborer des masques du Président de la République ont été embarqués au poste de police et aux élus qui ont été scandaleusement bousculés.

 

Si la caricature du Président est considérée comme un trouble à l’ordre public à Nice, cité du carnaval, il y a de quoi s’inquiéter pour les libertés publiques dans l’ensemble de la France. 

 

 

 

 

Photo © Reuters 

20/01/2010

Refaire ses papiers d'identité = suspect

 

carte identité.jpgLe décret n°2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports impose aux citoyens français, nés à l’étranger ou de parents étrangers, de faire « la preuve » de leur nationalité française (acte de naissance, livret de famille comportant les mentions de naturalisation ou certificat de nationalité française) lors du renouvellement de leurs papiers d’identité, sous le prétexte que l’administration française aurait pu faire une erreur lors d’une précédente délivrance.

Ce décret instaure une nouvelle source de discrimination : la présomption d’usurpation de nationalité.

Des dizaines de milliers de Français sont aujourd’hui dans des situations intolérables, aberrantes, parfois ubuesques, face aux difficultés d’établir la preuve d’une nationalité française dont ils sont détenteurs depuis très longtemps.

Nous ne pouvons accepter ce régime de suspicion généralisée.

Nous demandons donc solennellement à Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, de prendre d’urgence un nouveau décret pour mettre un terme à cette situation scandaleuse. 

Pour exiger  la publication de ce texte  qui inverse « la charge de la preuve » et impose le respect du droit français à l’administration,   je vous invite à signer cette pétition. »


http://www.rendeznousnotrenationalite.fr/

COMMUNIQUE : Soutien à la journée d’action intersyndicale du 21 janvier 2010

cocarde 1.JPGPour la défense du service public territorial

Depuis hier, débute au Sénat, l’examen du projet de loi de la réforme territoriale (création des conseillers territoriaux et des métropoles, regroupement des départements et des régions) qui aboutirait à une recentralisation inédite du territoire, à une régression démocratique majeure, à un affaiblissement des services publics locaux et à une aggravation des injustices, tant sociales que territoriales.

 

La décentralisation initiée par la gauche dès 1982 a développé la démocratie locale, rapproché le citoyen de l’élu et dynamisé les territoires.

 

La décentralisation vue par la gauche, c’est une réforme qui ne porte pas un coup bas aux services publics et à l’emploi des agents territoriaux qui œuvrent pour l’égalité et la solidarité nécessaire à chaque citoyen et chaque territoire.

 

La décentralisation vue par les socialistes, c’est une réforme qui ne menace pas l’emploi public par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

 

C’est pourquoi les élus socialistes du Conseil Général des Alpes-Maritimes soutiennent l’appel à la journée d’action intersyndicale pour la défense du service public territorial du jeudi 21 janvier 2010.

 

 

 

19/01/2010

Les sénateurs socialistes, communistes et radicaux déposent une motion référendaire contre la régression territoriale

 

Face un texte recentralisateur qui porte atteinte à l'efficacité et au nombre des services publics locaux sur le territoire et conformément à l'article 11 de la Constitution, les Sénateurs socialistes, communistes et radicaux ont déposé aujourd'hui une motion pour demander au Président de la République de soumettre au référendum le projet de loi de régression des collectivités territoriales. 

Le recours au référendum constitue une obligation pour au moins cinq motifs : senat-motion-ref.pdf

Début de l'examen de la réforme des collectivités par les parlementaires

senat.jpgLe Sénat commence aujourd’hui l’examen du projet de loi de réforme des collectivités qui aborde la création des conseillers territoriaux, celle des métropoles, les regroupements de départements ou de régions, les modalités de transferts de compétences entre niveaux de collectivités, l’achèvement de l’intercommunalité. Il est prévu que les débats se déroulent jusqu’au 28 janvier.

Il reprendra ensuite à l'Assemblée après les régionales de mars, pour une adoption définitive avant l'été.

Le même jour l'Assemblée se penche à son tour sur le projet de loi écourtant les mandats des conseillers généraux et régionaux - afin qu'ils cèdent leur place aux conseillers territoriaux en 2014 - déjà adopté par le Sénat le 16 décembre (examen en procédure accélérée, donc une seule lecture par assemblée, afin qu'il puisse être adopté par le Parlement avant la fin du mois pour être appliqué dès les régionales).

Il restera au Parlement à étudier, après mars, le projet de loi "relatif à l'élection des conseillers territoriaux et au renforcement de la démocratie locale" ainsi que le projet de loi organique "relatif à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales et des établissements publics de coopération intercommunale". Ces deux textes, dont le point principal sera certainement le mode d'élection des conseillers territoriaux, devraient être examinés ensemble au printemps ou à l'été 2010.

Le cinquième projet de loi portant sur la répartition des compétences des collectivités, dont on ne connaît pas encore officiellement le contenu est attendu en juillet 2011.

"Empilement de textes pas forcément réalisé dans le bon ordre"

"Ni le nombre de conseillers territoriaux, ni leur mode d'élection, ni leur circonscription électorale d'appartenance, ni les compétences des collectivités dont ils seront les élus ne sont connus à ce jour", résume Claudy Lebreton, le président de l'Assemblée des départements de France (ADF).

Même le sénateur de la Vienne, Jean-Pierre Raffarin, regrette cet empilement de textes pas forcément réalisé dans le bon ordre… "Je n'apprécie pas qu'on ait quatre textes comme ça échelonnés, pour une réforme qui ainsi manque de visibilité. Cela empêche un peu d'avoir une vision globale, on va discuter par exemple du conseiller territorial maintenant et de son mode d'élection et de ses compétences plus tard, tout cela va manquer de lisibilité.

Quoi qu'il en soit, les débats qui commencent aujourd'hui promettent d'être animés.

Nous suivrons avec vous les travaux du Parlement.

18/01/2010

Les simulations provisoires du ministère des finances après la suppression de la taxe professionnelle

bercy.jpgLa loi de finances pour 2010 supprime la taxe professionnelle à compter du 1er janvier 2010 et met en place, en contrepartie, de nouvelles ressources fiscales pour les collectivités territoriales. Seule certitude, la réforme aura pour effet de remettre en cause la décentralisation et les services publics locaux.

 

La TP sera remplacée par la Contribution Economique Territoriale (CET). Cette dernière se décomposera en une contribution locale d'activité basée sur le foncier (bâtiments) et en une cotisation complémentaire basée sur la valeur ajoutée des entreprises.

Pour les entreprises, les effets de la réforme seront immédiats. Leur charge fiscale est réduite de 12,3 milliards d'euros dès cette année. Avec la suppression de la TP, les entreprises ne participeront à l'impôt qu'à hauteur de 30%.

 

Pour les collectivités territoriales, sa mise en œuvre se fera en deux temps :                  

En 2010, les collectivités territoriales percevront le produit de la taxe professionnelle, avec la garantie que ce produit ne sera pas inférieur à celui de 2009 (113 M€ pour le CG06). La taxe professionnelle avait le mérite d'être une taxe dynamique qui permettait une vraie marge de manœuvre aux collectivités.

 

A partir de 2011 ? 

Les simulations provisoires du Ministère des Finances laissent songeur et les collectivités prudentes.

 

Quelques exemples pour les Alpes-Maritimes :

 

Avec la réforme, 24 communes auraient des ressources fiscales inférieures. Ainsi Péone passerait de 1 451 669 € à 1 200 958 €. Pour 72 communes, il n’y aurait pas de changement dans les rentrées fiscales comme à Nice, Sospel, Valbonne. A l’opposé, elles seraient 67 à être gagnantes ainsi, le Cannet passerait de 25 742 092 € à 29 867 217 €.

 

Pour les intercommunalités, la simulation se traduit par une baisse des ressources fiscales pour 7 EPCI sur 13. La communauté d’agglomération de Grasse perdrait ainsi 1 539 277 €.

En revanche, la communauté urbaine de Nice augmenteraient de 27 097 638 €.

 

La Région verrait une chute de ses ressources fiscales de 91 097 028 €, le Conseil Général perdrait quant à lui 6 653 768 €.

 

Mais selon le Gouvernement, après la réforme chacun doit toucher la même chose. Un mécanisme de péréquation doit redistribuer aux perdants une partie des revenus des gagnants. L'opération, au final, doit être blanche. En 2010 en tout cas, pour l'avenir, des collectivités craignent pour leurs rentrées financières mais aussi pour leur autonomie fiscale.  

 

http://www.economie.gouv.fr/themes/politique_fiscale/tp-cet/index.html

 

* AMF : Association des Maires de France