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14/01/2014

Conférence de Presse du Président de la République : les grands points

elysee.jpgBilan des premiers dix huit mois

« La France veut-elle être le wagon de queue ou la locomotive de la reprise ? »

La France avait perdu sa force économique ces dix dernières années. Le redressement que nous avons opéré depuis dix huit mois a donné un coup d’arrêt à cette glissade. La reprise s’amorce et le chômage se stabilise mais ces premiers résultats sont fragiles. Il faut ouvrir une nouvelle étape. Ce n’est pas un virage, c’est une accélération

Le pacte de responsabilité

« S’il n’y a pas les entreprises, qu’est-ce qu’on redistribuera ? »

Son ambition est de régler le principal problème français : sa production. Les dispositifs d’urgence que nous avons mis en place (emplois d’avenir, contrat d’urgence) ne suffisent pas à inverser la courbe du chômage. C’est l’entreprise qui crée l’emploi et la demande.


1/ l’allègement du coût du travail

« Il faut agir sur l’offre »

Il a commencé avec la création du CICE et va se poursuivre par la suppression des cotisations familiales payés par les entreprises. Cout de la mesure : 37 milliards d’euros. Elle permettra de rétablir les marges des entreprises qui sont parmi les plus basses d’Europe. La négociation avec les partenaires sociaux déterminera comment le CICE s’intègrera dans ce nouveau dispositif.

2/ la stabilité de la fiscalité des entreprises

La fiscalité sur les sociétés sera modernisée et complétée par la diminution de taxes inutiles ou coûteuses avec pour objectif la relance de l’investissement et de l’emploi. Le premier acte commencera dès la loi de finances 2015.

3/ la simplification des normes

La réduction des normes et des procédures sera accélérée pour les 10 actes clé de la vie d’une entreprise. Un conseil de la simplification présidé par Thierry Mandon et un chef d’entreprise sera chargé de superviser l’avancée de ce chantier qui ne touchera pas les protections sociales ou environnementales.

4/ Les contreparties

« Ce que je propose est le plus grand compromis social depuis des décennies »

Cet effort de compétitivité reposera sur le donnant/donnant. La négociation avec les partenaires sociaux au niveau national et au niveau des branches professionnelles fixera les contreparties en matière d’embauches, de qualité de l’emploi, de formation, de niveau des rémunérations, de dialogue social.

Cette méthode a fait ses preuves en réalisant des réformes qui n’avaient jamais abouti : le contrat de génération, la sécurisation du marché de l’emploi, les retraites, la formation professionnelle. C’est une chance unique à saisir. Toutes les organisations professionnelles et syndicales, toutes les familles politiques, tous les territoires doivent prendre leurs responsabilités.

5/ Le calendrier

« La reprise se joue en 2014 »

21/01 : lancement du pacte de responsabilité avec la réunion des partenaires sociaux à l’Elysée

Fin janvier : lancement de la négociation à Matignon avec le gouvernement et publication d’un premier rapport d’étape fin février.

Avril : Conclusion de la négociation lors de la conférence sociale avec l’élaboration d’un document fixant les termes du compromis qui sera présenté au Parlement et sur lequel le gouvernement engagera sa responsabilité. Une loi de programmation sera présentée et votée dans la foulée.

6/ La réduction de la dépense publique

« S’il suffisait de creuser les déficits pour être de gauche, ceux qui m’ont précédé seraient tous d’extrême-gauche »

L’engagement de stabiliser les impôts puis de les baisser d’ici la fin du quinquennat est confirmé. Il n’y aura pas de transfert de la fiscalité des entreprises vers les ménages. La réduction des déficits et le financement du pacte de responsabilité seront assurés par la

réduction de 50 milliards des dépenses publiques, soit 4% du PIB. Cet assainissement proviendra de réformes structurelles et plus de coupes aveugles :

- Redéfinition des missions de l’Etat avec la mise en place à l’Elysée d’un conseil stratégique de la dépense qui se réunira chaque mois et définira les grandes orientations en matière d’économies. Le calendrier de la loi de finances est également accéléré avec l’envoi des lettres de cadrage budgétaire dès avril.

- Refonte et simplification de l’organisation territoriale : les départements couverts par la création des 13 grandes métropoles urbaines seront incités à fusionner avec elles. Une nouvelle loi de décentralisation confiera de nouvelles responsabilités aux régions incluant des pouvoirs réglementaires d’adaptation de la loi. Les dotations de l’Etat seront modulées pour inciter les collectivités (régions, départements, intercommunalités) à se regrouper.

- Maîtrise de la dépense sociale : le programme de réduction des abus qui sera engagé a pour but de mettre fin aux gaspillages sans toucher aux principes de la sécurité sociale ni à la protection des Français. Sont dans le viseur, la multiplication des actes médicaux redondants, la consommation excessive de médicaments, la faiblesse du parcours de soins qui augmente les dépenses hospitalières.

 

Social démocrate assumé

« Ceux qui n’ont pas compris que je suis un social-démocrate doivent poser une autre question »

Socialiste, social-démocrate, c’est la même chose. Je crois au dialogue social, au compromis comme instrument d’une politique de réforme. Mais je ne suis pas dans la réplique. Je ne cherche pas à copier des modèles étrangers (Blair/ Schröder). Je suis sociale réformiste, social réaliste mais je suis d’abord un patriote. Ce qui me guide, c’est le destin de la France.

 

La fermeté républicaine

« La République, c’est une bataille »

Les valeurs de la République ne sont pas négociables. Tout ce qui constitue son armature, l’école, la sécurité doit être défendu avec « intransigeance ». Tout ce qui porte atteinte à sa cohésion doit être combattu. A ce titre l’interdiction du spectacle de Dieudonné est une « victoire ». Elle a permis une prise de conscience sur la banalisation de la parole raciste et antisémite.

Mais il n’y a pas deux poids deux mesures. Il faut « pourchasser » avec la même vigueur les actes antisémites, antimusulmans ou antichrétiens. La République ne fait pas de différences

entre ses citoyens, elle ne connaît pas de communautés autres que la communauté nationale.

 

La relance de l’Europe

« Il ne faut pas avoir peur de l’Europe, il faut plutôt craindre qu’elle ne s’affaiblisse »

Le pire est derrière nous. Les efforts de la France pour réorienter la politique de l’Europe ont obtenu des résultats importants : la stabilisation de la zone euro, la création de l’Union bancaire, un pacte de croissance (qui reste insuffisant), un programme pour l’emploi des jeunes, la réforme de la directive détachement.

Un danger est devant nous. Les élections européennes peuvent être l’occasion pour les populistes d’exploiter le désamour de l’Europe qu’ont provoqué la crise et la montée de l’égoïsme des Etats. L’enjeu, c’est la relance de l’Europe ou son dépérissement. La France propose trois initiatives majeures en partenariat avec l’Allemagne :

- Une accélération de l’intégration économique et sociale. L’Allemagne a fait un pas en se dotant d’un salaire minimum. L’harmonisation fiscale doit être la prochaine étape.

- Un programme de transition énergétique. La France propose à l’Allemagne la création d’un géant industriel sur le modèle réussi d’Airbus.

- Un projet commun de défense qui repose sur un partenariat stratégique.

La jeunesse

Le programme des emplois d’avenir sera prolongé en 2014 avec 50 000 nouveaux contrats proposés aux jeunes de moins de 25 sans qualification. Les capacités d’accueil du service civique seront augmentées de 15%.La revalorisation des bourses étudiantes sera poursuivie.

La fin de vie

 

A la suite de la remise du rapport du Conseil national d’éthique, un texte de loi donnera le droit à un malade incurable de demander une assistance médicale pour terminer sa vie dans la dignité. Cette réforme humaniste mais difficile doit veillera à ne pas provoquer de nouvelles divisions dans la société et recherchera l’accord le plus large.

 

La vie privée du président

« Chacun dans sa vie personnelle traverse des épreuves. C’est notre cas. Ce sont des moments douloureux. Mais j’ai un principe : les affaires privées se traitent en privé. »

Le président clarifiera la situation de son couple avant son voyage aux Etats-Unis le 11 février. Il ne souhaite pas une loi « de convenance personnelle » qui renforcerait le respect de la vie privée pas plus qu’il n’a l’intention de poursuivre le magazine qui a publié les photos estimant qu’il n’y a pas égalité des armes du fait de son immunité. Il n’entend pas non plus créer un statut pour la première dame, estimant que la règle doit être la transparence sur les moyens affectées et qu’ils soient le moins élevés possible.

 

Lire l'ensemble de la déclaration liminaire à la conférence de presse du 14 janvier 2014 ici

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