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11/08/2023

Mettre à l’abri les enfants, co-victimes des féminicides

feminicide stop.jpgLorsqu’un homme tue sa compagne souvent après des années de violences intra-familiales, il laisse parfois derrière lui des enfants. Ces victimes esseulées doivent affronter un traumatisme immense et une grande souffrance.
Ce n’est qu’en 2014 qu’un protocole expérimental s’est mis en place dans le département 93 pour les protéger et les prendre en charge :

  • Le procureur de la république prend en urgence une ordonnance de placement provisoire des enfants. Ils sont confiés au service de l’aide sociale à l’enfance pour évaluation et hospitalisation 3 à 8 jours.
  • Une accompagnante « grand-mère » formée est présente 24/24 pour assurer une présence continue et rassurante auprès des enfants.
  • Le service de pédopsychiatrie assure également l’interface avec le tribunal, la police, les professionnels des services de protection de l’enfance, etc.

L’idée est d’aller vite pour mettre à l’abri les enfants de la défunte. Ce protocole qui a fait ses preuves peine à se déployer malgré la circulaire du 21 avril 2022 qui le généralise ! Seul le Rhône, depuis avril 2021 a mis en place à son tour ce protocole féminicide, 24h/24 et 7j/7.

La France déplorait 115 féminicides en 2021, à l'échelle de la Région Sud, le 06 est le troisième département le plus touché derrière le 13 et le 83.

S’il est urgent de déployer le protocole « féminicide » dans toute la France, le Conseil Départemental en charge de l’action sociale, qui déploie des actions auprès des enfants exposés aux violences intrafamiliales pourrait être moteur dans la mise en place de ce dispositif dans les Alpes-Maritimes, l’étoffer et mettre l’accent sur la prévention des féminicides.

Marie-Louise Gourdon et Mathieu Panciatici